JULIETTE DURAND : RESSOURCER L’HUMAIN

À grands projets, grandes responsabilités : Quantic Dream accueille Juliette Durand, vétérane de l’industrie, pour prendre la direction des ressources humaines du groupe Quantic Dream. Avec cette arrivée, notre studio se dote d’une professionnelle expérimentée du secteur du divertissement et des jeux vidéo afin d’accompagner nos équipes dans le cadre d’une croissance soutenue, à Paris comme à Montréal, et relever certains défis inédits.

Bonjour Juliette, merci de nous accorder cet entretien ; félicitations pour cette prise de fonction et bienvenue chez Quantic Dream ! Peux-tu nous présenter ton parcours, pour commencer ?

Juliette : Après un Master de Lettres Modernes j’avais vraiment envie de commencer à travailler, mais je n’avais pas la maturité nécessaire pour définir un projet professionnel clair. Alors j’ai décidé de repartir de zéro, en me disant que si je ne trouvais pas ma voie, elle finirait certainement par me trouver. Et c’est précisément ce qui s’est passé ! J’étais au bon endroit au bon moment, quand Blizzard Entertainment s’implantait en Europe ; j’ai commencé chez eux comme une sorte de couteau suisse, où j’ai pris en charge des fonctions administratives et peu à peu la notion de Ressources Humaines s’est imposée. J’ai occupé différents postes au sein de cette fonction, ce qui m’a permis d’apprendre mon métier sur le terrain.

Au bout d’une dizaine d’années j’ai éprouvé le besoin de reprendre mes études pour légitimer mon parcours. Retour à la case université pour un 2e Master, en Ressources Humaines cette fois. Après ça j’ai travaillé chez Activision pendant plusieurs années, pour la France et l’Espagne. Puis j’ai saisi une opportunité chez Netflix, qui arrivait en France et en Belgique. J’ai ensuite passé quelques mois chez Bolt, où j’avais la charge de la zone France / Italie / Belgique / Espagne / Portugal. Et finalement j’ai commencé à échanger avec Quantic Dream.

« Avec un pied dans deux immenses capitales du jeu vidéo, Quantic Dream est entré dans une nouvelle ère, c’est le moment parfait pour venir apporter sa contribution. »

Pourquoi avoir choisi Quantic Dream plutôt qu’un autre studio ?

Juliette : De manière générale, je suis très intuitive dans mes prises de décisions et j’ai ressenti quelque chose ici de particulier, difficile à expliquer. Peu importe notre affinité avec le jeu vidéo, quand on a passé du temps dans le secteur du divertissement on connaît forcément Quantic Dream, c’est un acteur majeur. Et puis, avant même d’entamer les discussions, j’avais l’idée de revenir un jour dans cet univers, mais il fallait une vraie opportunité, un projet qui me parle. En France, nous avons des studios mondialement reconnus ; bon nombre se concentrent soit sur le développement, soit sur l’édition, plus rarement sur les deux à la fois. Rejoindre Quantic Dream, c’était donc l’occasion d’avoir les deux facettes sous la même bannière : revenir à l’édition, que je connais très bien, tout en étant au cœur du processus créatif.

Par ailleurs, d’ex-collègues m’avaient aussi vanté les mérites du studio pour son travail avant-gardiste, en particulier la narration et la motion capture, ce qui a renforcé ma curiosité. Beaucoup d’éléments rentraient en résonnance avec ce que je cherchais ; j’ai longuement parlé avec Guillaume et David, j’ai aimé leur vision et leurs aspirations, c’est vite devenu une évidence de rejoindre l’aventure.

D’autre part, l’ouverture l’an dernier du studio de Montréal a ajouté une dimension internationale à l’entreprise, ce qui est un vrai plus à mon sens. Avec un pied dans deux immenses capitales du jeu vidéo, Quantic Dream est entré dans une nouvelle ère, c’est le moment parfait pour venir apporter sa contribution. D’un point de vue purement logique, rejoindre cette équipe semblait donc cohérent, puis les échanges au cours desquels j’ai commencé à percevoir une identité forte, plein de détails qui rendent la marque et l’entreprise uniques, ont fini de me convaincre. Cela tient à pas grand-chose, mais pour moi ça a fait toute la différence.

Tu as déjà eu l’occasion de travailler avec des équipes québécoises ?

Juliette : Non et tant mieux ! Qui n’aime pas faire de belles découvertes ? Au fond, quels que soient les pays dont il est question, ce qui est intéressant c’est de participer à la cohésion d’ensemble en respectant les spécificités locales. Un employeur ne se décrète pas champion de la diversité du jour au lendemain en cochant toutes les cases d’une check-list, mais il peut prendre des initiatives qui vont la promouvoir. Sortir de l’entre-soi c’est un exercice conscient que le fait d’avoir UN studio dans deux pays différents va nous aider à mener. On peut créer naturellement un melting pot de profils et d’expériences, être exposé à des points de vue différents, ça permet d’avancer plus loin, à la fois d’un point de vue personnel et au niveau de l’entreprise. Plus d’échanges, c’est aussi plus de créativité ; pour un studio qui crée ses jeux, c’est une vraie richesse.

« Un employeur ne se décrète pas champion de la diversité du jour au lendemain en cochant toutes les cases d’une check-list, mais il peut prendre des initiatives qui vont la promouvoir. »

Tu as officiellement pris tes nouvelles fonctions le 11 mai, quelle est ta perception du studio et de ses équipes à ce stade ?

Juliette : J’ai commencé le jour de la fête des 25 ans de Quantic Dream. Si quelqu’un pense avoir eu un meilleur premier jour, je veux vraiment qu’on en discute ! On appréhende toujours un peu ce moment, mais j’ai été tellement bien accueillie que le stress est tombé immédiatement. J’ai rencontré des gens ouverts, curieux, bienveillants, et les jours suivants au bureau n’ont pas été différents, ça m’a vraiment aidé à prendre mes marques. Quand on arrive quelque part, quel que soit le poste qu’on occupe, il faut faire preuve d’humilité et prendre le temps d’observer, d’analyser, sans porter de jugement. J’intègre une entreprise qui fonctionne, qui a fait plein de belles choses, je dois regarder quelle peut être ma contribution. Bien sûr, j’ai des idées pour faire évoluer le studio, simplifier certains processus, en développer d’autres. Il y a des chantiers évidents sur le développement de la diversité dans nos recrutements et d’autres qui vont se faire sur la longueur, par le biais d’échanges approfondis avec les différents représentants et porte-paroles des employés.

Tu as une grande expérience des ressources humaines ; selon toi, est-ce que l’industrie du jeu vidéo implique une approche particulière du métier ?

Juliette : Contrairement aux idées reçues, pour moi la réponse est non ; la base de mon métier est la même, quelle que soit l’entreprise. On a tendance à penser que le monde du jeu vidéo est plus souple que la plupart des autres milieux, parce qu’il est question de divertissement, mais le secteur s’est transformé radicalement depuis ses débuts, c’est une industrie de pointe faite de personnes hautement qualifiées. L’époque des développeurs isolés dans un garage est révolue depuis très longtemps ; aujourd’hui on parle d’ingénierie, de recherche et c’est d’autant plus vrai pour Quantic Dream qui développe son propre moteur de jeu et ses outils pour l’exploiter.

Ce qui me semble crucial c’est qu’il faut apporter au jeu vidéo des méthodes éprouvées dans d’autres secteurs ; sans pour autant faire perdre aux studios leur force créative, il faut nécessairement créer un cadre pour que chacun et chacune puisse apporter sa touche, s’exprimer librement, être en confiance. La création est l’essence du jeu vidéo mais le moteur reste l’humain ; c’est lui qui conditionne le projet, pas l’inverse.

Le recrutement tourne à plein régime au studio, que ce soit côté Paris ou Montréal ; que voudrais-tu dire à celles et ceux qui souhaitent postuler ?

Juliette : Qu’il y a de grands et beaux développements en cours au sein d’un studio dynamique, avec des projets d’expansion et une ouverture à l’international. Cela me semble être le bon moment pour nous rejoindre, il y a des choses à construire ensemble sur le long terme ! Le secteur du jeu vidéo est hyper concurrentiel, ce qui fera la différence, c’est les petits plus, bien sûr, mais aussi et surtout l’attention qu’on porte à chaque personne une fois en poste. C’est là-dessus que je veux travailler, il ne s’agit pas seulement de proposer des bonnes conditions sur le papier, il faut également traduire ça dans les faits, rester à l’écoute, créer un cocon dans lequel l’humain puisse s’épanouir et libérer toute sa force créative.

Entre les deux projets non-annoncés, le développement de Star Wars EclipseTM qui bat son plein et les jeux en édition, nous avons aujourd’hui des postes à pouvoir à Paris et Montréal, les portes sont ouvertes pour tout un champ de profils et de niveaux d’expérience. Il y a la motion capture évidemment, mais aussi le son, la photogrammétrie, l’art, la programmation, la recherche & développement, etc. Pour créer des jeux Quantic Dream, avec le degré d’exigence que ça implique, il faut des ressources humaines à la hauteur !

« La création est l’essence du jeu vidéo mais le moteur reste l’humain. »

Et aux Quanticiens et Quanticiennes, quel message veux-tu transmettre ?

Juliette : Un remerciement tout d’abord, pour l’accueil que j’ai reçu. Puis une invitation à continuer à faire ce qu’ils et elles aiment. Mon rôle est de rendre leur vie professionnelle toujours plus fluide, simple, à la fois en amenant de nouvelles recrues et en proposant des solutions structurelles, managériales. Nous fêtons les 25 ans de Quantic Dream, il faut se donner tous les moyens de continuer sereinement à écrire cette grande histoire. Le studio évolue, nos métiers aussi.

Un petit mot plus personnel pour conclure : quand tu ne travailles pas, qu’est-ce qui retient ton attention ?

Juliette : Famille, amis, loisirs. En ce moment je m’occupe avec les travaux dans la maison et le jardin, c’est une vraie passion. C’est un peu comme le monde du travail, on n’a jamais fait le tour de la question ! Je suis aussi sportive, je pratique le yoga, je cours, je nage, ça permet de se détendre. Et après deux ans de télétravail, le fait de ressortir régulièrement imprime un nouveau rythme, il faut savoir se ménager. D’ailleurs, ça aussi ça fait partie des défis d’une entreprise en 2022, il faut savoir conjuguer avec des nouvelles conditions de travail, ça modifie le rapport qu’on a à l’entreprise. Pour moi rien n’est figé, il faut s’adapter, que chaque personne trouve son équilibre tout en apportant le meilleur d’elle-même, c’est essentiel.

Encore merci Juliette pour ta disponibilité et bon courage pour cette nouvelle mission !

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